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Roseline Pendule

Claude Monet enfant

Voici une Chronilettre écrite par la mère du célèbre peintre Claude Monet quand celui-ci était encore tout jeune. Je vous laisse la découvrir et vous rappelle que le fichier téléchargeable de la lettre se situe en fin de page. Vous y trouverez le texte ainsi qu'une activité manuelle et un petit mémo à compléter.

Novembre 1845,

                                                                                       Le Havre.

                  Ma chère lectrice, mon cher lecteur,


Ne t’inquiète pas, nous sommes bien arrivés. Notre déménagement s’est passé sans trop de difficulté et tous les hommes de la maison semblent apprécier la proximité de la mer.


Mon tendre Adolphe a rencontré Marie-Jeanne, sa demi-sœur du côté maternel. C’est une femme prévenante qui prend déjà son rôle de tante très à cœur auprès des enfants. Son mari, Jacques, a accueilli Adolphe dans sa maison de commerce, il est épicier en gros et approvisionneur de navires. Je crois que les deux beaux-frères vont bien s’entendre.


Je ne te cache pas que Paris me manque. Mais au moins, ici, il y a du travail.

Les enfants s’habituent vite à leur nouvel environnement et leur tante Lecadre, Marie-Jeanne comme on l’appelle entre nous, y est pour beaucoup. Léon Pascal prend exemple sur elle et, du haut de ses neuf ans, endosse son rôle d’aîné afin de faire découvrir les rues environnantes à son petit-frère. Notre Oscar-Claude a fêté son cinquième anniversaire dans la maison encore chamboulée et clame qu’il faut désormais l’appeler uniquement « Claude ». Ah, ce gamin a une imagination inépuisable ! Je me demande bien ce qu’il deviendra…


Pour l’école, nous avons trouvé une petite pension privée et, pour la suite, le collège communal du Havre, rue de la Mailleraye, nous parait correct. Enfin, faudrait-il encore que Claude se décide à retenir un peu de son énergie et arrête de barboter dans l’eau ou de courir sur les falaises à la moindre occasion. Il est encore si jeune, c’est vrai ! Lui, né dans la capitale, vrai Parisien de Paris comme on dit, ne regrette pas son ancienne vie !

Comme tu le vois, tout va pour le mieux.

 

   Je t'embrasse,

                                           Louise-Justine Aubrée, épouse Monet. 




                                 

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