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Roseline Pendule

Isabella Bird exploratrice

Dernière mise à jour : 1 mai 2023

L'exploratrice Isabella Bird vous écrit :


Mardi 1er janvier 1901,

Atlas.


Chère lectrice, cher lecteur,


En ce jour particulier du premier de l’an, je pense fort à toi. La Grande-Bretagne, mon pays, et ta France doivent être à la fête pour accueillir ce nouveau siècle. Le XXe siècle, quand on y pense ! Je suis curieuse de savoir ce qu’il nous réserve.

Ce ne sont pas mes soixante-dix ans qui m’empêchent de voyager. Je n’ai jamais su tenir en place et l’air anglais m’a toujours rendu malade alors que les vents de l’aventure me font du bien.


Aujourd’hui, je t’écris d’Afrique du Nord où l’ascension du massif de l’Atlas se déroule au mieux. Je suis dans la partie marocaine de la montagne et j’ignore si mes déplacements me mèneront vers l’Algérie et la Tunisie. Tu sais comme je suis, j’avance selon mes envies. Ce piment d’imprévus a toujours été un ingrédient nécessaire à ma découverte du monde.


Toutefois, cette ascension se révèle moins palpitante que celle des volcans des îles Sandwich. À dos de mules, avec ma jeune guide, nous chevauchions jusqu’à dix heures par jour dans les monts escarpés.


Et lorsque la pluie torrentielle nous avait surprises ! Heureusement que nous avions trouvé cette case et cet habitant si généreux qui s’était rué vers nous pour nous accueillir et nous mettre à l’abri.


Et quelle nuit ! Sur mon lit de paille et de coton, j’avais pris place dans le seul creux encore libre de la maisonnette. Alors que je pensais m’endormir sereinement, profitant de l’air entré par la fenêtre juste au-dessus de moi, un chat me sauta sur le ventre. Puis, un autre. Et encore un autre.


L’un s’appuyait sur moi afin de prendre son élan et de rejoindre la fenêtre pour sortir tandis qu’un autre m’écrasait de tout son poids, rentrant à l’intérieur du logis. Au bout de plusieurs allées et venues de ces coquins poilus, j’avais compris le problème de mon emplacement. En plein sur l’axe principal de déplacement des minets… qui m’empêchèrent de fermer l’œil. Comme c’était drôle !


Je vais poursuivre ma route et prendre plaisir à rencontrer les peuples d’ici.


Isabella Bird, aventurière.


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